PVA magazine (Mars-Avril 2020)

Quand l’art urbain fait débat

Controversial urban art

A bouquet of marshmallow-like tulips in the 8 th arrondissement by American artist Jeff Koons; Californian Paul McCarthy’s evergreen tree (or massive butt plug?) in the 1 st arrondissement’s place Vendôme; British artist Anish Kapoor’s colossal trunk representing an enormous vagina in the gardens of Versailles... Both temporary and permanent urban artworks are sparking controversy, whether temporary or permanent. Olivier Landes, the artistic director at Art en Ville, isn’t surprised. “Unlike artworks shown in galleries and museums, where visitors voluntarily enter the space to see them, works exhibited outdoors are seen by everyone. People in the streets feel ownership of public spaces and therefore feel empowered to offer an opinion.” This trained urban planner believes that the most controversial works are those “parachuted” onto the asphalt with no consideration of their urban context. “If Koons’ tulips or McCarthy’s ‘tree’ have been so controversial it’s partly because they are so out of sync with Parisian aesthetics”, explains Landes. These debates, however, are a demonstration of the diversity and artistic richness of the capital, assets which con rm Paris’ continued vitality in the art world.

Bouquet de tulipes (Paris 8 e ) évoquant de gros marshmallows, de l’Américain Jeff Koons ; arbre vert ressemblant à un gigantesque plug anal, du plasticien californien Paul McCarthy place Vendôme (Paris 1 er ) ; trompe colossale gurant un immense vagin, de l’artiste britannique Anish Kapoor, dans les jardins du château de Versailles (Yvelines), etc. Les œuvres d’art urbain éphémères ou permanentes déclenchent des polémiques. Faut-il s’en étonner ? Pas d’après Olivier Landes, le directeur artistique de l’association Art en ville . «Contrairement aux œuvres en galerie ou dans les musées, qui impliquent de pousser une porte pour être contemplées, celles qui s’exposent en plein air sont susceptibles d’être vues par tous. Or, l’homme de la rue s’approprie l’espace public. Il se sent à ce titre autorisé à donner son avis. » Cet urbaniste de formation considère que les œuvres prêtant le plus à controverse sont celles «parachutées » sur le bitume, sans tenir compte du tissu urbain. «Si les tulipes de Koons ou l’arbre de McCarthy ont fait couler autant d’encre, c’est aussi parce qu’elles constituent des ovnis en décalage avec l’esthétisme parisien» , illustre-t-il. Ces débats, au contraire, témoignent de la diversité et de la richesse artistique de la capitale. Des atouts indispensables pour con rmer sa vitalité dans le monde de l’art.

Bouquet de tulipes de Jeff Koons devant le Petit Palais. Jeff Koons’ Bouquet of Tulips in front of the Petit Palais.

© SHUTTERSTOCK / EQROY

MARS -AVRIL 2020

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