PVA magazine (Mars-Avril 2020)

La Madre secular 2 d’Inti, l’une des fresques géantes qui habillent le bouvevard Vincent-Auriol dans le 13 e . Inti’s La Madre Secular 2 , one of the giant fresc s adorning the Boulevard Vincent-Auriol in the 13th arrondissement.

par nature, est en train de se pérenniser sous l’impul- sion des pouvoirs publics qui ne jurent plus que par lui. La capitale compte, depuis l’andernier, unmusée à ciel ouvert dédié à ce courant artistique: Boulevard Paris 13. Installé le long du boulevard Vincent-Auriol (13 e ), il regroupe une cinquantaine d’ uvresmêlant fresques géantes, pochoirs et mosaïques, réalisées par les plus grands artistes du moment (Invader, Inti, Obey, DFace, etc.) sur des façades d’immeubles. Et on ne compte plus les réalisations dissi- minées dans la ville comme les pochoirs de Banksy, les graffs LGBT dans le Marais, les fresques d’Obey et de Jef Aérosol de la place Igor Stravinsky ou les moulages de Gregos. Pour autant, les pouvoirs publics n’oublient pas les pas- sages, les pas-de-porte et autres ponts, comme celui situé le long du canal Saint-Denis (19 e ), entre Paris et le Stade de France (Saint-Denis), entièrement relooké par le

of some 50 works, including giant fresc s, sten- cils, and mosaics by some of the great names of the movement: Invader, Inti, Obey, DFace, etc., displayed on giant walls. Countless other works are scattered throughout the city: Banksy stencils, LGBT works in the Marais, monumental wall paintings at the Place Igor-Stravinsky by Obey and Jef Aerosol, and Gregos’ face sculptures. Public of cials also permit the embellishment of door- ways and bridges. For example, the passage along the Canal Saint-Denis (19th), between Paris and the Stade

de France (Saint-Denis), was rede- signed by the British painter Roid. “We are leaving these monumental projects to enhance the public spaces Parisians frequent every day”, con- rms Olivier Landes. “This is inter- esting because it brings art closer to people.”

peintre britannique Roid. La raison? «On sort des actions monumentalistes pour venir agrémenter les espaces du quotidien fréquentés par les Pari- siens, répond le directeur artistique d’Art en ville. Cette démarche est inté- ressante, car elle rapproche l’art des citoyens.» Et les citoyens entre eux.

Rapprocher l’art des citoyens

Bringing art closer to citizens

Back in front of the 6M3 collective, an elderly woman sets down her heavy bags to mingle with the crowd gathered to watch Yumi Fujitani’s dance perfor- mance. Among the business people, locals, tourists, and other spectators, Thierry, a 57-year-old from Burgundy, remarks, “It’s not necessarily a perfor- mance I would have gone to see, but as an impromptu moment on a street corner, it’s wonderful!” before dis- appearing into the crowd.

Retour devant le socle du collectif 6M3. Une vieille dame pose ses sacs plastiques trop lourds pour se mêler à la foule venue admirer la performance de Yumi Fujitani. Dans le public, des cadres supérieurs, des habitants du quartier, des touristes, et Thierry, un Bourguignon de 57 ans. «Ce n’est pas forcément un spectacle que je serais allé voir mais un petit plaisir, comme ça, au coin de la rue, c’est merveilleux!» , commente-t-il, avant de disparaître comme s’il n’était jamais venu.

MARS -AVRIL 2020

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