Entre Voisins (Nov 1976)

6 par m3 en mesure instantanée, ce qui correspond à la pollution de fond que l'on mesure hors des villes. Nos résultats sont du même ordre de grandeur que ceux mesurés au Centre de la Météoro logie Nationale à Magny-les-Hameaux. On relève cependant quelques « poin tes » brutales qui peuvent atteindre 400 à 600 microgrammes par m3. Ces « pointes » se retrouvent toujours pour des conditions météorologiques identi ques vent faible et de direction sud ouest pour l'aéroport Charles de Gaulle et de direction nord-est pour l'aéroport d'Orly. Il s'agit de vagues de pollution amenées par la banlieue parisienne. Leur durée ne dépasse généralement pas quelques heures. Les valeurs les plus élevées se situent généralement pen dant les mois d'hiver (froid, humidité, brouillard). Elles correspondent à des phénomènes d'inversion de température dans les basses couches de l'atmo sphère. En région parisienne, elles se situent souvent vers 9 heures du matin et disparaissent avec réchauffement progressif de l'air dans la matinée. . Les oxydes d'azote Sont émis par toutes les sources de combustion. Ils sont à l'origine de la for mation du « smog » de Los Angeles qui se forme dans des conditions particuliè res d'humidité, de température et d'ensoleillement. Les teneurs mesurées sur nos aéroports d'Orly et Charles de Gaulle sont très faibles et à la limite de ce qu'il est possible de mesurer. Elles sont inférieures à 0,1 p.p.m. Leur moyenne sur l'année est de l'ordre de 50 p.p.b. (1 p.p.b. = 1 partie par mil liard, c'est-à-dire 1 millième de millio nième: un p.p.b. c'est donc équivalent à 1 mm3 par millième de m3). La teneur la plus élevée mesurée en 1975 a été de 173 p.p.b. (moyenne du 22 décembre, jour où nous avons noté sur l'aéroport Charles de Gaulle la plus forte valeur de pollution en S02 et en acidité forte par vent de sud-ouest). . Les hydrocarbures Proviennent principalement d'une mau vaise combustion qui, pour les moyens de transport, se produit aux bas régimes (ralenti). Les odeurs de kérosène, que l'on perçoit parfois autour des aéro ports, pour certaines conditions de vent, proviennent principalement des gaz d'échappementau régime de ralenti. Les valeurs mesurées dans l'année varient de 0,1 à 0,5 p.p.m. . Les poussières Ou « particules », sont visibles à l'émis sion et salissent. Elles sont émises par toutes les sources en quantités très variables suivant le réglage de la com bustion et de la carburation. En 1975, la moyenne mesurée sur l'aéroport Charles de Gaulle est de 56 microgrammes par mètre cube pour les mois d'été et de 78 mlcrogrammes par mètre cube pour les mois d'hiver, avec un maximum de 122

s ^ cj ~i fi -l Une station identique pour la mesure de la pollution atmosphérique, sur l'aéroport d'Orly.

microgrammes par mètre cube en décembre. . Le plomb Le kérosène,combustible utilisé pour les avions, est dépourvu de plomb, ce qui n'est pas le cas de l'essence utilisée pour les automobiles. Les appareils de mesure mis en place sur nos aéroports concernent la mesure continue, 24 heures sur 24, des princi paux polluants : oxyde de carbone, dioxyde de soufre, oxydes d'azote, hydrocarbures et poussières. Les condi tions atmosphériques sont également enregistrées: température, hygrométrie, ensoleillement, vitesse et direction du vent. Les mesures sont effectuées géné ralement en continu et regroupées par

quart d'heure, puis transformées en valeurs moyennes horaires. La masse de résultats est telle que leur enregistre ment et traitement par calculateur est actuellement à l'étude (l'ensemble des mesures correspond à la saisie d'environ 3 000 données par jour, soit plus d'un million sur une année). Mieux connaître les problèmes de pollu tion c'est déjà permettre, à l'avenir, de mieux s'en protéger. C'est pourquoi AEROPORT DE PARIS a décidé de poursuivre ces mesures dont les résul tats sont, par ailleurs, fournis au Service des Mines afin de les intégrer dans le réseau de surveillance de la pollution de l'air en Région Parisienne .

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.e cE E &£ Une surveillance constante de la présence d'anhydride sulfureux, d'oxyde de carbone, d'hydrocarbures et de poussières.

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