Document d'enregistrement universel du Groupe ADP (2022)

FACTEURS DE R I SQUES ET CONTRÔLE I NTERNE 2 FACTEURS DE RISQUES

2.1 .2 RISQUES POUR LE MODÈLE ÉCONOMIQUE

1 – A : RISQUES LIÉS À LA TRAJECTOIRE ÉCONOMIQUE Dans un contexte sanitaire instable, les incertitudes pesant sur la croissance du trafic aérien et à son rétablissement au niveau de celui de 2019 pèsent sur les activités du Groupe ADP Criticité +++ Évolution 2022 Description détaillée du facteur de risque

Effets potentiels pour le groupe — Perte des chiffres d’affaires

En réponse aux conséquences de la crise Covid-19 et aux bouleversements durables qu’elle a entraînés, l’enjeu du Groupe ADP est d’adapter son modèle économique et social pour passer d’un modèle d’accompagnement de la croissance à un modèle de reprise dans lequel les activités et les investissements sont reconduits. Dans un contexte macro-économique et sanitaire sous vigilance accrue, les équilibres économiques et financiers du groupe peuvent être menacés à long terme. Certaines de ses activités/entités pourraient être contraintes d’adopter de nouvelles orientations stratégiques et industrielles susceptibles de modifier significativement leur modèle économique.

Risques interconnectés — Risques de liquidité — Risques géopolitiques — Risques liés à la gestion des grands projets

PRINCIPAUX DISPOSITIFS DE MAÎTRISE DU RISQUE Le groupe poursuit sa politique d’investissement et de développement, laquelle peut comprendre des acquisitions ciblées, contribuant à la feuille de route stratégique du groupe. Il suit régulièrement et prend en compte dans ses décisions d’investissements et ses modèles financiers des facteurs d’ajustement de nature règlementaire, comportementale, l’élasticité prix/demande pouvant ralentir la croissance de trafic par rapport aux prévisions « pre-Covid ». Le Groupe ADP a effectué une revue des trajectoires financières de ses actifs ou groupe d’actifs en France et à l’étranger qu’il s’agisse de participations minoritaires ou de sociétés contrôlées. Du fait de la diminution du trafic due à la pandémie de Covid-19 et de ses conséquences économiques défavorables, dans le cas de certains des actifs internationaux du groupe, des discussions ont dû être ouvertes avec les contreparties impliquées (concédants, banques) dans le but de conserver la viabilité financière et opérationnelle, notamment en demandant des extensions de durée de concession et des restructurations de dette. S’agissant de TAV Airports, une extension de concession d’une durée de deux ans a été obtenue le 17 juin 2022 pour les aéroports macédoniens de Skopje et Ohrid. Par ailleurs, un accord de restructuration a été obtenu avec les prêteurs pour la concession de l’aéroport d’Izmir. Les discussions initiées par l’aéroport de Santiago du Chili avec ses prêteurs en vue de restructurer ses engagements de paiement de dette en raison de la dégradation des hypothèses de trafic ont abouti à la signature d’un accord de restructuration. En parallèle, les initiatives engagées par la société concessionnaire et

les actionnaires à l’égard des autorités chiliennes se poursuivent dans le but de rétablir l’équilibre économique du projet. En outre, l’arbitrage local initié par la société concessionnaire et la réclamation déposée par le groupe auprès du Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI) contre l’État chilien dans le cadre de l’application du traité bilatéral entre la France et le Chili sur la protection des investissements étrangers (CIRDI n° ARB/21/40 en date du 13 août 2021) suivent son cours. Airport International Group (AIG), société concessionnaire de l’aéroport d’Amman en Jordanie, tient des discussions actives avec son concédant afin d’atteindre le rééquilibrage économique et financier de la concession, incluant la négociation d’une extension de sa durée. Une restructuration des obligations à l’égard des prêteurs est menée en parallèle. À Madagascar, des discussions sont en cours avec les prêteurs afin de modifier certaines conditions des prêts contractés par la société de projet. En conséquence, le Groupe ADP pourrait être amené à apporter un soutien financier à ces sociétés de gestion aéroportuaires dans lesquelles il est actionnaire. À date, ce soutien est estimé, au global, à un maximum de 20 millions d’euros dans le cadre des discussions de restructurations d’ici la fin de l’exercice en cours. Par ailleurs, en cas d’échec des négociations visant à rééquilibrer la situation de certaines de ses concessions à l’international, le groupe pourrait être amené à prendre des arbitrages allant jusqu’à se désengager du(des) projet(s) concerné(s).

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AÉROPORTS DE PAR I S / DOCUMENT D ’ ENREG I STREMENT UN I VERSEL 2022

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