Document d'enregistrement universel du Groupe ADP (2022)

PRÉSENTAT I ON DU GROUPE LES PRINCIPALES PLATEFORMES

La plateforme de Paris-Charles de Gaulle accueillera également à l’horizon 2026 une liaison ferroviaire entre l’Aéroport de Paris CDG et la Région des Hauts-de-France, projet « Roissy-Picardie » au sein de la gare intermodale du terminal 2. Cette ligne, dont le protocole de financement a été signé le 3 mai 2017, a vocation à assurer une liaison TGV avec Amiens et à renforcer l’accessibilité par le ferroviaire de la partie Sud de la région Hauts-de-France et du Nord-Est du Val d’Oise à l’aéroport via la circulation de TER. Dans le cadre de la feuille de route stratégique « 2025 Pioneers » 1 , le groupe va porter un nouveau projet d’aménagement de la plateforme de Paris-Charles de Gaulle où l’Intermodalité représente l’un des piliers de la décarbonation. L’Intermodalité s’entend comme la construction durable, d’alternatives au véhicule individuel et l’amélioration des connexions « Air-Fer » que ce soit pour les salariés, les voyageurs du quotidien mais également les passagers aériens en correspondance. Pour les accès à l’aéroport, au-delà de la réduction de l’empreinte environnementale de la plateforme de Paris-Charles de Gaulle, une politique volontariste et partenariale en faveur du développement de l’Intermodalité doit améliorer significativement la qualité de service en désaturant les accès routiers. Ce dispositif doit aussi s’appuyer sur le déploiement progressif de pistes cyclables en liaison avec les territoires riverains mais également le développement et l’accélération du télétravail et du covoiturage pour réduire de manière drastique la part du véhicule individuel. Pour les passagers en correspondance, en complément de la connexion classique avion-avion, la correspondance inter-modale train avion pourrait porter une part croissante du développement de la plateforme, dans un contexte de réduction tendancielle des dessertes domestiques par avion. Ainsi, à l’horizon 2025, le groupe ambitionne d’augmenter de 50 % le nombre de passagers en correspondance train-avion à Paris-Charles de Gaulle pour en faire le leader européen de l’Intermodalité fer/air. CDG Express En janvier 2014, Frédéric Cuvillier, ministre chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, a annoncé lors de sa visite à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, en présence d’Augustin de Romanet, Président-directeur général d’Aéroports de Paris, la relance du projet CDG Express, qui reliera l’aéroport à la Gare de l’Est en 20 minutes, par la création d’une société d’études qui réunit l’État, SNCF Réseau et Aéroports de Paris. Cette société d’études, dénommée CDG Express Études, créée le 28 mai 2014, a réalisé ou fait réaliser toutes les études nécessaires en vue de la création de la liaison ferroviaire directe entre Paris et l’aéroport Paris Charles de Gaulle. Sur la base de ces études, le Gouvernement a pris des décisions structurantes. Ainsi, conformément à la loi n° 2016-1887 du 28 décembre 2016 relative à une liaison ferroviaire entre Paris-Gare de l’Est et le module d’échanges de l’aérogare 2 de l’aéroport Paris Charles de Gaulle, l’État a conclu, en février 2019, un contrat de concession de travaux avec le Gestionnaire d’Infrastructure CDG Express, filiale à parts égales de SNCF Réseau, Aéroports de Paris et de la Caisse des Dépôts. Selon les termes de ce contrat, l’État a confié au Gestionnaire d’Infrastructure CDG Express la conception, le financement, la réalisation ou l’aménagement, l’exploitation ainsi que la maintenance, comprenant l’entretien et le renouvellement, d’une infrastructure ferroviaire destinée à l’exploitation d’un service de transport de personnes entre Paris et l’aéroport Paris-Charles de Gaulle. Parallèlement, en juillet 2019,

l’État a signé un contrat de service public avec la société Hello Paris, filiale à parts égales de Keolis et RATP Dev, pour assurer l’exploitation du service de transport de la future liaison. Le projet CDG Express devait initialement être mis en service pour fin 2023. Cependant, le Gouvernement a décidé en mai 2019 de décaler sa mise en service à fin 2025 afin de limiter l’impact des travaux sur les circulations existantes. L’ensemble de la documentation contractuelle du projet a ainsi fait l’objet d’un avenant pour acter ce décalage. Le projet CDG Express représente un investissement de l’ordre de 2,2 milliards d’euros qui est financé par un prêt de l’État d’un montant maximal de 1,8 milliard d’euros approuvé en loi de finances pour 2020 et par des apports en fonds propres de l’ordre de 400 millions d’euros répartis à parts égales entre les trois actionnaires. Afin de rembourser le prêt, le Gestionnaire d’Infrastructure disposera de péages versés par l’exploitant ferroviaire. Il bénéficiera aussi, conformément à la loi de finances rectificative pour 2016, de la contribution spéciale « CDG Express » d’un montant maximal de 1,4 euro par passager aérien hors correspondance, acquittée par les compagnies aériennes utilisatrices de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle à compter de la mise en service de la liaison. À fin 2022, près de 1,5 milliard d’euros a été engagé pour la réalisation des travaux sur l’ensemble du tracé, de Paris-gare de l’Est jusqu’à l’aéroport. Des réalisations structurantes ont été menées en 2022 comme la réalisation de quais dédiés à la gare de l’est pour accueillir la liaison, le remplacement des ponts existants à la Porte de la Chapelle ou la poursuite des travaux en gare de CDG 2. Cependant, le 9 novembre 2020, le Tribunal administratif de Montreuil a décidé d’annuler partiellement l’autorisation environnementale du projet CDG Express. En avril 2022, la Cour administrative d’appel de Paris, après avoir octroyé un sursis à exécution de la décision du tribunal début 2021 qui a permis la reprise de l’intégralité des chantiers, a confirmé la validité de l’autorisation environnementale. Néanmoins, l’arrêt pendant quelques mois des chantiers du CDG Express qui sont directement liés aux chantiers de l’ensemble des travaux de l’axe ferroviaire du Nord de l’Île-de-France a entraîné un report de l’ensemble de ces travaux. Aussi, afin de limiter les nuisances pour les voyageurs du quotidien, le Gouvernement a décidé le 4 novembre 2021 un nouveau report de mise en service du projet, fixant sa mise en service début 2027. Un nouvel avenant au contrat de concession de travaux est prévu pour intégrer ce décalage. Programme d’investissements Les principaux investissements 2022 sur la plateforme Paris Charles de Gaulle sont décrits dans le chapitre 5 1 . Le programme prévisionnel d’investissements 2023-2025 du périmètre régulé prévoit notamment : ◆ la réhabilitation de la piste 1 et des voies de circulation avion associées. Ces investissements visent à faire face au vieillissement des infrastructures et permettent de maintenir la sécurité et la conformité de la piste ; ◆ la poursuite du projet des eaux pluviales avec, d’une part, la prolongation de la canalisation de rejet des eaux pluviales jusqu’à la Marne et, d’autre part, la reprise du projet bassin versant Seine qui vise à répondre aux besoins de stockage et de traitement à l’ouest de la plateforme ;

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1 Annoncé lors de la journée investisseurs du 17 février 2022 (voir la section 5.1 « Faits marquants » du présent document).

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AÉROPORTS DE PAR I S / DOCUMENT D ’ ENREG I STREMENT UN I VERSEL 2022

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