Document d'Enregistrement Universel 2024
RAPPORT DE DURABILITÉ 4 ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
Levier 2 - Développement de la chaleur bas carbone La plateforme Paris-CDG a un ambitieux plan de développement des énergies renouvelables thermiques : u mises en service depuis 2012, les 2 chaudières à bois assurent 25 % de la production annuelle de chaleur de l’aéroport, en chauffage et eau sanitaire. Elles fonctionnent avec des résidus de bois non traités provenant principalement de forêts proches de l’aéroport et gérées durablement. Les deux chaudières à bois qui constituent la chaufferie ont une capacité de production de 70 000 KWh ; u en 2026, une géothermie profonde sera mise en service pour produire 80 GWh de chaleur renouvelable. La part totale des énergies renouvelables de Paris-CDG devait atteindre plus de 50% de la production de chaleur en 2027 ; u une réflexion est actuellement en cours pour décarboner totalement la consommation de gaz naturel pour atteindre le zéro émission nette d’ici 2035 avec potentiellement le développement d’un nouvel actif de production de chaleur décarbonée et l’achat de Garanties d’Origine biogaz. Les enjeux de décarbonation des territoires environnants sont pris en compte pour l’atteinte de cette cible (raccordement de réseaux de chaleur, développement mutualisé d’un actif de production d’énergie renouvelable...). La plateforme Paris-Orly est engagée dans la transition environnementale avec le développement d’énergies renouvelables thermiques : u une centrale liée à un puits de géothermie profonde a été mise en service en 2011 et couvre aujourd’hui un tiers du besoin de chauffage des terminaux et des infrastructures de l’aéroport ; u en hiver, cette production de chaleur est complétée par la récupération de la chaleur provenant de l’usine d’incinération de Rungis et par la centrale thermique au gaz de l’aéroport. La part totale des énergies renouvelables et de récupération de Paris-Orly a atteint 82 % de la production de chaleur en 2024 ; u en 2024, une pompe à chaleur vient optimiser l’installation existante de la géothermie ; u une étude est en cours pour installer une unité de méthanisation permettant de valoriser les biodéchets du MIN de Rungis et de l’aéroport de Paris-Orly afin d’offrir une solution de chauffage décarbonée, en lien avec la Régie personnalisée pour la Valorisation et l'Exploitation des Déchets de la région de Rungis (RIVED) et les territoires environnants. Ce biogaz sera utilisé pour réaliser l’appoint de la consommation de gaz et atteindre le zéro émission nette. La décarbonation de chaleur de Paris-Le Bourget est liée à son territoire : u depuis octobre 2023, de grands travaux ont été lancés entre les communes du Bourget et de Dugny dont l’objectif est de raccorder la plateforme aéroportuaire au réseau de chaleur de ces communes de Seine-Saint-Denis qui sont alimentées par une géothermie. Le raccordement à ce réseau de chaleur est envisagé pour 2025 et permettra d’avoir un réseau de chaleur à 90 % décarboné. u des Garanties d’Origine biogaz seront achetées pour réaliser l’appoint de la consommation de gaz et atteindre le zéro émission nette. L’aéroport d’Amman mène une réflexion pour décarboner ses chaudières : u 52 % des émissions du scope 1 proviennent des chaudières. Une étude est en cours pour remplacer le diesel par du gaz naturel local qui permettrait de réduire de 15 % les émissions par rapport à 2022.
Afin de piloter cette ambition de maîtrise de la consommation énergétique, Aéroports de Paris SA a défini deux indicateurs de performance énergétique pour ses plateformes parisiennes : u un indicateur de performance énergétique sur l’électricité ; u un indicateur de performance énergétique sur le chaud. Pour définir et valider la pertinence de ces deux indicateurs, une analyse de corrélation avec des facteurs influents (Degré Jour Unifié-DJU) chaud, DJU froid, surface occupée, nombre de passagers a été menée sur l’année 2019. Les principaux facteurs influents s’avèrent être : u pour la consommation de chaud : le DJU chaud, les surfaces et le nombre de passagers ; u pour la consommation d’électricité : le DJU chaud, DJU froid, les surfaces et le nombre de passagers. Chaque trimestre, les consommations de chaud et d’électricité sont corrigées des facteurs influents identifiés. Cette consommation énergétique corrigée est ensuite comparée avec l’année 2019 pour mesurer le niveau de performance énergétique interne et comparer la performance énergétique des plateformes parisiennes sur un périmètre comparable. Avec la hausse des prix de l’énergie et le contexte géopolitique, l’année 2022 avait été essentiellement marquée par la mise en place d’un plan de sobriété énergétique et d’un plan d’effacement à la demande du gouvernement français pour les plateformes parisiennes. En tant qu’entreprise responsable, Aéroports de Paris SA a signé la charte Écowatt (RTE) et la charte Écogaz (GRTgaz) indiquant sa volonté de mettre en œuvre un plan de sobriété énergétique applicable dans la durée et un plan d’effacement pour diminuer ses consommations électriques durant les journées de tension sur le réseau électrique. Les principales mesures mises en œuvre sont de : u baisser le chauffage à 19 °C dans les bureaux/aérogares et à 16 °C dans les lieux avec un faible passage ; u éviter les chauffages électriques d’appoint ; u maintenir les portes et fenêtres fermées pour éviter les déperditions thermiques ; u conformément à la réglementation, climatiser à 26 °C durant l’été ; u réduire et optimiser les éclairages ; u optimiser le renouvellement d’air en fonction des zones. Depuis 2012, l’aéroport d’Amman a fortement diminué son empreinte carbone sur les scopes 1 & 2 grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique notamment avec la mise en place d’ECMs (moteur à commutation électronique). En 2022, ces moteurs ont permis de diminuer de 50 % l’empreinte carbone de l’aéroport d’Amman depuis 2012. Un audit énergétique mené en 2024 définira le plan d’actions qui permettra d’atteindre les objectifs de la trajectoire de décarbonation. TAV Airports vise à améliorer fortement l’efficacité énergétique des plateformes aéroportuaires d’Ankara, İzmir Adnan, Menderes, Antalya, and Enfidha, en : u mettant en œuvre des systèmes avancés de gestion de l’énergie ; u intégrant des principes de construction écologique dans les nouvelles constructions et les rénovations pour améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments ; u déployant un système de gestion de l'énergie qui permet de suivre la consommation énergétique en temps réel ; u rénovant les infrastructures anciennes pour améliorer leur efficacité énergétique.
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DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2024 w AÉROPORTS DE PARIS
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